Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Journalisteafricain.com
Le blog de Journalisteafricain.com
Derniers commentaires
Archives
14 décembre 2006

L'Afrique des idées reçues

afrique_id_recuesPrésentation

En utilisant les savoirs acquis et en identifiant la part de vérité et d’erreur que les idées reçues peuvent receler, cet ouvrage donne à voir une Afrique complexe et plurielle qui ne peut se réduire à des représentations schématiques.

« L’Afrique reçoit plus d’argent qu’elle n’en rembourse. Ce sont les Africains les plus pauvres qui migrent vers l’Europe. Le tribalisme explique tous les conflits. L’Afrique n’est pas prête pour la démocratie. La solidarité africaine relève de la générosité. Les Africains sont tous polygames. L’agriculture africaine est archaïque et figée. Les cultures de rente concurrencent les cultures vivrières. Les Africaines font trop d’enfants et sont soumises. L’économie informelle est la voie pour un développement à l’africaine ». Qui n’a pas entendu ou lu ce florilège d’idées reçues sur l’Afrique subsaharienne ?

Si elles cherchent à expliquer le « naufrage » du sous-continent, elles traduisent aussi souvent des peurs, de l’arrogance ou du mépris et de la désespérance. Tout ceci débouche sur des visions de l’Afrique criminelle ou victime, exploitée ou suicidaire selon le type de responsabilités que l’on veut établir devant le tribunal de l’histoire.

L’Afrique des idées reçues est un ouvrage collectif regroupant trente auteurs, dont cinq chercheurs du Cirad : Marie-Rose Mercoiret et Géraud Magrin, du département "Territoires, environnement et acteurs", Véronique Alary, Eric Vall et Bernard Faye, du département "Elevage et médecine vétérinaire".

Il a été rédigé sous la direction de Georges Courade, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) et professeur associé à l’université Paris 1.

L’Afrique des idées reçues
Sous la direction de Georges Courade
Collection Mappemonde
Ed. Belin
Paris, 2006



Lire également l'entretien
avec l’auteur paru dans Le Figaro du 20 octobre 2006

Les africains sont pauvres, paresseux, polygames, corrompus. Ils dilapident les richesses naturelles, sont incapables d'intégrer le progrès et se livrent des guerres forcément tribales. Autant de stéréotypes que Georges Courade, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), et une trentaine de spécialistes ont disséqué.

LE FIGARO. - Pourquoi un tel livre ?

Georges COURADE. - Les médias montrent une Afrique qui meurt et qui souffre. Notre projet était d'étudier celle qui vit et marche. Les Français croient connaître l'Afrique en vertu du lien historique qui nous lie. Aujourd'hui avec la valorisation médiatique des famines, des pandémies ou des guerres, c'est la porte ouverte aux stéréotypes. Tout cela nourrit des peurs millénaires dans une Europe en proie à un fort sentiment d'insécurité. Pour beaucoup, l'Afrique est un mouroir aux portes du Vieux Continent, avec en corollaire les risques épidémiques, terroristes et migratoires que cela induit. Dans ces idées reçues, il y a parfois une part de vérité, mais la généralisation est abusive. Comme lors des émeutes en banlieue en novembre dernier, quand on a sous-entendu que les enfants de polygames étaient plus délinquants que les autres. Cela n'a, bien sûr, aucun fondement scientifique. Voilà pourquoi nous avons essayé de décortiquer cinquante idées reçues pour ceux qui veulent essayer de jauger le continent africain autrement qu'avec commisération et commencer à le comprendre dans sa complexité. Nous ne posons ni diagnostic euphorisant, ni prospective catastrophique, juste une évaluation au plus près de la réalité.

Le seuil de pauvreté est fixé à moins de deux dollars de revenus par jour. Or vous bousculez cette idée...

Le regard occidental estime que la pauvreté, c'est d'abord une question de ressources, que l'on a ou pas, et que les situations divergent fondamentalement entre celui qui se situe en-deçà ou au-delà du seuil d'un ou deux dollars par jour. Mais être pauvre en Afrique, cela signifie avant tout être seul. Un griot (NDLR : conteur) par exemple, sans aucun revenu, aura toujours à manger. On passe en effet beaucoup de temps à maintenir le lien social en Afrique, et nous avons beaucoup à apprendre en France sur ce sujet.

De la même manière, on a trop tendance à croire ici que les milliers d'immigrants africains que l'on voit épuisés échouant sur les plages espagnoles, sont l'image même de la misère se déversant chez nous. Ce n'est pas si simple. Ne serait-ce que, parce que, pour être candidat au départ, il faut disposer de 1 500 à 5 000 euros pour payer les passeurs. Ces migrants - même si, selon nos critères européens, ils sont plus pauvres et moins éduqués que nous - sont en fait le plus souvent les éléments les plus dynamiques de leurs sociétés, instruits, entreprenants et, pour ces raisons, ils sont sélectionnés par leurs clans pour s'exiler. Ainsi, c'est plus la misère des États africains qu'il faut invoquer que la pauvreté réelle des migrants.

Pourquoi l'industrialisation ou les nouvelles technologies ne pourraient-elles pas être des facteurs de développement pour l'Afrique ?

Je ne crois pas à l'industrialisation rapide de l'Afrique comme cela a été le cas en Asie. Certains secteurs, quelques rares pays font exception à la règle, mais il ne faut pas oublier que la majorité de ce continent est encore rurale. Mieux vaut donc soutenir l'agriculture. Et pourquoi pas promouvoir une vraie filière bio, sur ce continent qui n'utilise pas de pesticides par exemple et dont les consommateurs européens sont friands. Quant à Internet ou la téléphonie mobile, il est vrai, en tout cas pour cette dernière, qu'elle a connu un essor exponentiel récemment. Mais ils sont loin, en l'état actuel des choses, d'avoir réduit la pauvreté, ces technologies ayant eu un usage plus social qu'économique pour l'instant. Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer l'esprit d'entreprise, bien réel en Afrique.

Quelles sont les raisons d'espérer ?

Le bonus démographique peut jouer favorablement, comme cela a été le cas en Asie, d'autant que les moins de 15 ans, qui représentent 45 % de la population, sont formés. A condition, toutefois, que d'autres choses viennent en soutien. Enfin si vous prenez le cas de l'Irlande, en 1845, le pays connaissait encore la famine, et aujourd'hui il affiche le plus fort taux de croissance des pays de l'OCDE. Ce n'est pas exclu qu'il se passe la même chose sur le continent noir.

Source: le Figaro du 20 octobre 2006

Publicité
Commentaires
M
Bonjour et bravo pour ce que vous faites. J'attend avec impatience la suite. bonne continuation.
V
Qin 110319<br /> We planned our weddings vibram five finger shoes with the help of Barbie dolls and the tiny purple wild flowers growing in our side yard. We became scientists and tested concoctions of milk, orange juice, and mouthwash. We ate handfuls of vibram fivefingers kso bittersweet chocolate chips and licked peanut butter off spoons. When we ran out of sweets to eat, we snitched sugary Flintstones vitamins out of the vibram kso trek medicine cabinet. We became masters of the Kraft macaroni and cheese lunch, and we dutifully called our mother at work three times a day to give her updates on our vibram five fingers sprint adventures. But don't call too often or speak too loudly or whine too much, we told ourselves, or else they'll get annoyed and she'll get fired and the vibram five fingers classic summers will end.<br /> http://www.onfingershoes.com/vibram-five-fingers-kso-trek-c-4.html
T
Qin 110317<br /> One day a thunderstorm blew up along the Tennessee River. It was one of those moncler down coat storms that make the day go dark and the humidity disappear. First it was still and quiet. There was electricity in the air and then the sharp crispness of Moncler shop online a summer day being blown wide open as the winds rushed in. We threw open all the doors and windows. We found the classical radio station from two cheap north face jackets towns away and turned up the bass and cranked up the speakers. We let the wind blow in and churn our summer day around. We let the music we were only vaguely familiar moncler down jacket with roar through the house. And we twirled. We twirled in the living room in the wind and in the music. We twirled and we imagined that we were poets North face jackets sale and dancers and scientists and spring brides.<br /> Welcome to our website http://www.moncleronlines.net/specials.html.
A
Salut Roméo,<br /> Voici donc mon contact: journalisteafricain@journalisteafricain.com<br /> <br /> Bien à vous
R
Monsieur, je désire aussi vous soumettre mes articles pour publier si possible. Si vs êtes d'accord, je vs prie de bien vouloir me communiquer votre email svp
Le blog de Journalisteafricain.com
Publicité
Publicité